Un essai de mise en page pour la planche 02,
indécision...
Gunslingers procède de nombreux allers-retours
dans des passés plus ou moins proches du temps de narration...
Le problème de la représentation visuelle de ces
différents sauts temporels s'est posé dès les premières ligne du
scénario. Il y a grosso modo au moins deux passés racontés, 1848
(la ruée vers l'or en Californie) précédant 1860 (le soir de Noël
dans la ferme des Fearnley dans le Missouri) et une période de
souvenirs un peu plus récents par rapport au présent du récit.
Le tout servi dans une structure non linéaire.
Mon épouse et un ami à qui ont eu la gentillesse de
lire le texte (en entier), m'ont aussi gentiment mis en garde sur une
confusion possible dans la chronologie de tous ces événements.
J'ai bien pensé à utiliser trois langages graphiques :
un ''rendu crayonné'', qui suggérerait le côté imprécis et
brouillon des mémoires d'un passé lointain, un ''rendu sépia''
pour un aspect (romantico-nostalgico- mélancolico...) suranné des
évocations d'hier et la couleur pour le présent (de la
narration)...dans un soucis de lisibilité.
En réfléchissant à la planche 02 et à son éventuelle
colorisation, je n'arrive pas à m'enlever de la tête l'idée que ça
paraîtra sans doute très maniéré, pompeux et certainement un peu trop ''recherché'' pour un
western qui se voudrait vrai (nature, brut, sauvage et spontané)...
... Je pense que l'utilisation d'un ''insert'' par
exemple, peut être une alternative plus subtile et plus
discrète pour suggérer les glissements temporels d'une case à
l'autre. Un dispositif qui pourrait être approprié pour ne pas avoir recours à des
traitement graphiques ostensiblement différents (et un peu trop
précieux).
À suivre...